Eduardo, c’est mon homme
Il a perdu sa mère il y a 15 ans
C’est un homme sans mère
Mar de madre
Il a tous les âges
Il danse, grand et fort, soliste.
Il doit être heureux.
Il est une voix de femme.
Il ramasse le désordre, la beauté.
(La beauté est une chose à laquelle je ne fais pas confiance)
Il sacre.
Il est un danseur, un vrai.
Il la couche, s’en va.
C’est fini.
MA Rosa est en quelque sorte la rencontre d’un deuil déjà résolu — celui Eduardo Ruiz Vergara, l’interprète de la pièce, qui a perdu sa mère à l’âge de 15 ans — avec un deuil à venir — celui qu’Ariane Boulet anticipe vivre lorsque sa mère sera elle aussi emportée. L’interprète est ainsi appelé à traverser huit étapes, représentant chacune jeunesse et vieillesse, féminité et masculinité, solitude et rencontre, tandis que la scène, recouverte de fleurs, se transforme en espace duel, à la fois coloré et fané; où des teintes vives cheminent lentement vers la mort.
subdirectory_arrow_right La marche nuptiale