Suite à leur mariage en octobre 2012, Ariane Boulet et Eduardo Ruiz Vergara se sont embarqués dans un long processus d’immigration afin que le second puisse non seulement vivre, mais aussi travailler, accéder au système de santé au Canada, etc. Motivés par le désir de faire du beau de ce processus morcelant, Ariane et Eduardo ont choisi de transformer leur situation personnelle en proposition artistique sur les thèmes de la migration. Ils se sont ainsi engagés dans un long périple à pied, en direction de Bogota la ville natale d’Eduardo. Leur périple s’est étiré sur 72 kilomètres, de Montréal à la frontière canadienne, endroit où Eduardo s’est vu refuser l’accès aux États-Unis, tandis qu’Ariane était autorisée à continuer sont chemin, sans doute jusqu’à destination. Une exposition photo et une performance ont par la suite été créées à partir de ce périple afin de mettre en relief l’emprise des institutions étatiques sur les corps et le territoire, rendant impossible le simple retour — à pied — vers le pays natal.
« La séparation tient de la parole. Il y a un espace, des pas, puis un autreespace. » — Marina Abramovic
Merci au MAI et à l’ATSA pour leur soutien aux artistes et leur confiance en La marche nuptiale. Merci à Michel Séguin pour sa passion et son investissement en ce projet. Merci à Joannie Douville, Andréa de Keijzer et Jessica Viau pour leur présence indispensable à la réalisation de cette performance, leur amour et leur confiance.
subdirectory_arrow_right Catherine Lavoie-Marcus