Le Cerf, ou moi qui cède à l’espace s’est incarné sous deux formes. D’abord œuvre scénique réunissant deux interprètes, une caméra et des projections en partie filmées en temps réel depuis la scène, Le Cerf est par la suite devenu une vidéodanse.
Dans les deux cas, l’œuvre juxtapose les médiums artistiques : image, musique, poésie et danse dévoilent un monde contrasté. D’une part, un espace sombre et clos où un solo est exécuté, éclairé seulement par des lumières de Noël, de l’autre, un espace ouvert, couvert de neige et balayé par le vent, où un corps nu évolue. D’un espace à l’autre, la peau s’affirme comme l’interface entre l’autre et soi. Sensuelle dans l’éclairage doux des lumières de Noël, la peau est violentée lorsque confrontée à l’hiver canadien, un moment qui est aussi celui du contact avec l’autre. Dans ce second espace, une rencontre a lieu, le solo devenant duo. L’intimité doit alors être partagée, confrontée aux éléments d’un monde souvent hostile.
« Pour l’audace dans la performance, une imagerie inspirée et une volonté de décloisonner les formes scénographiques et littéraires. » — Jury composé de Guillaume Lafleur, programmateur-conservateur des cinémas, de la télévision, de la vidéo et des nouveaux médias québécois et canadien; Alexandre Mingarelli, adjoint à la programmation; et Fabrice Montal, directeur de la diffusion et de la conservation à la Cinémathèque québécoise (Sélection officielle 2014)
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