photo Nate Yaffe
« Suzy », dit-il subitement, « devrions-nous appeler quelqu’un ? »
La caméra de surveillance n’oscille jamais. Est-ce intentionnel ou un simple hasard ? Du trottoir, le téléviseur jette des ombres cubiques dansantes sur le mur, bleu, noyant de son doux stroboscope les corps figés sur le canapé. Ce qui est vu le restera à jamais. Cela fait parler tout le monde, et tout le monde le sait.
Debout en regardant l’écran, vous êtes transparent-e-s, à la fois spectateur-trice et acteur-trice. Filmé à travers l’œil impassible de caméras de surveillance, the_johnsons_00:21:51 rassemble des fragments de la vie privée d’anonymes ou de voisins. À une époque où la vie privée est un privilège, y a-t-il des limites à ne pas franchir ?
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