De la danse aux balcons est un spectacle avec six danseur.euse.s et deux musicien.ne.s professionnels qui se déroule à l’extérieur des résidences, dans leur cour intérieure ou leur stationnement. L’activité débute par un spectacle des artistes, suivi d’un atelier de mouvement participatif pour les résidents.e.s et les danseurs, et se termine en petite fête commune suivie d’un moment d’échange entre les résident.e.s et les danseur.euse.s. Cette activité vise à cultiver l’état de jeu que suscite l’improvisation pour révéler les qualités d’artistes exceptionnels qui sommeillent en eux depuis le confinement, mais aussi pour transmettre une légèreté, une sensation d’ouverture, de liberté, d’expansion aux résident.e.s.C’est un projet qui permet un événement rassembleur afin de sentir et cultiver l’être ensemble. L’atelier de mouvement guidé qui suit le spectacle accompagne les résident.e.s à mobiliser leur corps à travers le jeu, le mouvement et la joie partagée avec les autres résident.e.s et les artistes : il encourage à être entier, à être avec, et à écouter.
« Le dialogue intangible que permet la performance vivante touche selon moi à un autre niveau de conscience et de perception, et fait vibrer d’autres forces. L’art a une place privilégiée quant à la qualité de vie en milieu de soins. Dans un contexte laïc comme le nôtre, il offre un espace de refuge et de contemplation, un espace extra-quotidien où l’expérience et la connaissance sensorielle et émotive sont cultivées avecsoin. »
Ce projet prend vie dans un contexte très particulier, la COVID-19. Dès la mi-mars, il m’est devenu impossible d'entrer en CHSLD, et ce pour une durée indéterminée, bien que j’y oeuvre en tant qu'artiste depuis 2014. Cette crise ramène au premier plan la place des aînés dans la société, tandis que l'actualité éclaire d'une lumière nouvelle notre rapport au vieillissement et à la maladie. En tant que porteuse du projet Mouvement de passage, j’étais profondément interpellée, car j’ai été sur le terrain longtemps, et suis le témoin privilégié de l'impact de la danse et de la réciprocité. Ce projet a été créé en mai 2020 au sein des établissements du CIUSSS du Nord-de-l'île-de-Montréal en lien avec le programme de la santé publique. Les consignes liées à la COVID-19 ont donc été éprouvées et approuvées par chacun des artistes et des résidences impliquées.
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